CHRONIQUE BORT-LES-ORGUES#3
A l’heure de graves bouleversements climatiques, sociaux,
démocratiques, institutionnels, nous sommes sommés de participer à des
élections municipales. Soit.
Depuis quelques années, la paralysie institutionnelle des
États, leur difficulté à engager des changements en profondeur, la défiance que
les électeurs nourrissent à l’égard de leurs élus, fait réémerger le
municipalisme.
La cité, l’endroit où nous vivons, ce que l’on appelle de
plus en plus fréquemment « l’échelle locale », offrirait un espace où
l’innovation sociale et écologique, où la pratique démocratique seraient plus
faciles et plus efficaces. Le maire, ce personnage politique encore très
populaire, serait plus digne de confiance que nos ministres, députés ou
président…
Mais c’est oublier un peu vite qu’aujourd’hui les maires et
leurs conseillers municipaux sont, pour une large part, privés de leurs
prérogatives et de leurs moyens d’actions.
Depuis une vingtaine d’années, on observe une multitude de mesures
consistant à outrepasser la démocratie et les choix des citoyens. C’est ainsi
que sous la présidence de François
Hollande la réforme territoriale a contraint les communes à s’insérer dans des
intercommunalités. En résumé vous élisez un maire qui sera tributaire des
décisions d’une communauté de commune où siègent des représentants élus par les
villes voisines… Si on ajoute à cela l’échelle des départements, des grandes
régions, les collaborateurs de l’un et de
l’autre propulsés maires des villes de moindre importance avec le petit
doigt sur la couture du pantalon de leur servage, l’espace d’innovation et de
démocratie directe est particulièrement étroit, pour ne pas dire symbolique…
Mais tout cela à déjà été éprouvé au niveau européen, on
connaît la chanson, ce n’est pas l’ode à la joie.
Pour autant, il reste aux maires quelques coudés franches,
et le pouvoir d’actionner un certain nombre de leviers, à condition
d’engagements forts et de convictions.
Évoquons ici le cas de Bort-Les-Orgues.
Je passe rapidement sur la période de 1981 à 2001, où, en
pleine chiraquie, la gestion de la ville se résuma à une perfusion aux forceps
des entreprises locales et à la fuite en avant des infrastructures.
Depuis, la majorité sortante, forte d’une analyse originelle
pertinente et d’une politique volontariste, si elle n’a pas pu ou su endiguer
le déclin démographique structurel, a réussi à maintenir une offre qualitative
de services, et utiliser avec habilité les subventions fléchées auxquelles elle
pouvait prétendre.
En ce sens, il est légitime de donner un satisfecit à
Nathalie Delcouderc Juillard pour la création d’une piscine couverte, d’un
dojo, la rénovation partielle de l’ancien couvent, celle à venir du marché
couvert. Je salue également sa volonté d’avoir garder la main mise sur le
château de Val au détriment de l’intercommunalité. Et tout particulièrement
d’avoir fait adopter la magnifique délibération du 30 mars 2012* au conseil
municipal.
A contrario, je regrette de ne pas avoir su ou pu faire
valoir le vote du 30 mars 2012. D’être passé vitesse éclair, d’une volonté de
démocratie participative à une démocratie informative puis, tout aussi
rapidement, au fait du prince, tout en
réduisant la communication communale à la portion congrue.
Finalement, c’est peut-être là, du côté de la communication
(ou plutôt de la non-communication) et de la non écoute, que les reproches sont
les plus nombreux, même si je reviendrais plus loin sur quelques points
problématiques.
Cette absence de communication a énormément desservi la
majorité sortante, à tel point que sur certains dossiers, seule la triste
rumeur publique s’est répandue, nous privant ainsi de toute capacité de
jugement.
En ce sens il aurait été judicieux de publier les
délibérations du conseil dans le bulletin municipal, à minima.
Faute d’éléments prégnants, je ferais également abstraction
des heurts qui ont secoué la majorité lors du dernier mandat.
Aujourd’hui, à deux mois des prochaines élections
municipales, une seule liste est en course, celle de monsieur Eric Ziolo,
chargé de mission au conseil départemental de la Corrèze, et donc candidat de
la droite avec le tampon « Corrèze demain ».
Si la droite dite des «républicains» a laissé la place au
niveau national à une droite décomplexée faisant la part belle aux classes
supérieures et très supérieures (incarnées par Macron himself), elle continue
de sévir au niveau local. Surfant sur la tyrannie du bon sens, avec un brin de
centrisme (histoire de prôner « le rassemblement »), avec les valeurs
de la droite traditionnelle (travail, famille, patrie, consumérisme,
libéralisme). On note que Corrèze demain s’est également ouvert aux candidats
Lrem ou Macron-compatible. Finalement rien d’étonnant, on est là dans la ligne
du président du conseil départemental de la Corrèze Pascal Coste, soutien
affiché de Bruno Le Maire aux dernières primaires de la droite pour les
élections présidentielles et aujourd’hui ministre de l’économie et des finances
sous le régime macronien… La boucle est bouclée.
Alors j’entends
déjà les tristes sirs plaider la cause des listes sans étiquettes pour les
petites communes, et le fameux « à notre niveau, la politique n’a pas
d’importance, on veut seulement des gens capables »… Capables de
quoi ? On ne sait pas, ou plutôt on ne le sait que trop bien, capable de
gérer une ville en bon père (ou mère) de famille, ni de droite, ni de gauche
(mais surtout pas de gauche !), et pour être délibérément grossier :
bien au milieu, pile dans le cul.
Il s’agit ici d’un discours désormais particulièrement répandu,
la propagande à rempli son office et converti les esprits. Nous sommes là au
cœur de ce que j’appelle « le
sens du bon sens » , et du totalitarisme qui l’accompagne.
Reste à considérer ce qu’est un « bon » père de
famille, ou d’avoir du « bon » sens.
La réponse n’est pas aussi aisée que ce que le bon sens le
laisserait penser, et par bonheur on retrouve des avis divergents, et in fine
l’essence même de la politique.
En réalité, du point de vue de la droite c’est assez simple,
un bon élu, c’est un bon chef d’entreprise (voir même un bon banquier si on en
croit les dernières élections présidentielles).
Bien sûr les partisans de la droite traditionnelle le sont
de bonne foi, on peut même leur faire crédit d’être de bonne volonté, mais par
atavisme et/ou paresse intellectuelle, ils s’enferrent dans les idées reçues et
les fausses légendes qui n’ont prouvées que leurs échecs. C’est ainsi, par
exemple, que l’on voit encore les zac, les zae, zc ou autres pépinières
d’entreprises, fanées aussi vite que l’instant où de telles absurdités ont
traversés l’esprit de ceux qui les ont créées, en accompagnant dans leurs
chutes les centre villes.
Alors qu’avons nous à offrir aux habitants de
Bort-Les-Orgues ? Aux ouvriers et aux ouvrières de nos usines ? Aux
employé(e)s et aux salarié(e)s de notre cité ? Aux artisans,
commerçants ? A notre
jeunesse ?
L’impérieuse injonction de consommer dans la joie et
l’allégresse à Noël, pour la Saint Valentin, pour Halloween, pour les soldes,
pour le black friday ? De dépenser leur argent dans des fêtes foraines aux
tarifs prohibitifs, ou au cirque dans le parfait respect des animaux ? De
sacrifier la pérennité des investissements structurants au profit de
l’événementiel ciblant le tourisme en oubliant que des gens vivent toute l’année
à Bort… ? De transformer notre paysage lacustre en parc
d’attractions ? De faciliter la vie toujours au même petit cercle de notables (Claude Chabrol si tu nous
écoutes…)? D’être disruptif ? De libérer les énergies ? De
flexibiliser ?...
Bref, là aussi on ne connaît que trop bien la chanson du
libéralisme, à une époque pas si lointaine on nous a dit : le travail rend
libre (arbeit macht frei…) avec les conséquences que l’on sait.
Malheureusement, encore aujourd’hui (et peut-être plus que jamais), nous
subissons le règne de la novlangue Orwellienne.
Il paraîtrait même que le travail n’est pas pénible, selon
notre président ; je vous invite tous à questionner les ouvrières qui
confectionnent des sacs aux pieds des Orgues à ce sujet.
On peut me reprocher d’exagérer, ou de caricaturer.
Peut-être, oui. Néanmoins je me permets ici de citer Victor Hugo :
« Chicaner l'indignation publique, rien de plus misérable. Les
atténuations aggravent ». Oui bien sûr j’exagère, il faut aussi
reconnaître que souvent la droite ne fait rien ou presque rien, ce qui est
préférable, ou mieux, que détruire nos acquis sociaux ou de commettre
l’irréparable.
L’assemblée nationale est un parfait exemple de
l’immobilisme de « Les républicains », et on peut la décliner à
l’envie dans nos régions et nos départements.
Il suffit de regarder dans les communes voisines, comment
ceux qui sont responsables des situations
inextricables, se présentent ou se représentent à des élections sans
trembler des genoux. Certains se prévalant même de l’héritage de Chirac… Si il
y a bien un reproche que l’on puisse faire à notre pays, c’est celui d’avoir la
mémoire courte en toutes circonstances, même les pires.
Malgré tout, si l’on est raisonnable, on imagine volontiers
que les personnes sur la liste de monsieur Zolio feront de leur mieux avec
l’intérêt sincère qu’ils portent à leur ville. Il est fort à parier que le
changement ne soit qu’à la marge pour les habitants (le diable à tout de même
la pugnacité de se cacher dans les détails…). Simplement je crois qu’ils
empruntent une voix qui est anachronique, que Bort-Les-Orgues mérite d’être
plus que jamais innovante et en
total relation avec les bouleversements sociétaux de notre pays et au delà.
Bien sûr la gauche n’est pas exempte de tous reproches, surtout
lorsqu’elle perd son identité au profit de la sociale démocratie, renonçant
ainsi à ses fondements et à
l’héritage de la grande révolution ; finalement là aussi il s’agit d’une perte de mémoire.
Bort-Les-Orgues a un passé, et des obligations face à
celui-ci. En cela on constate tristement une faillite de notre histoire lors
des derniers mandats, celle de l’accueil et du refuge.
Notre ville s’est fondée, pour ce qui est du dernier siècle,
sur la construction d’un barrage, qui a vu l’arrivée d’ouvriers italiens,
polonais, espagnols, portugais, turcs, tunisiens, marocains, algériens etc…
Quelques-uns se sont installés, et comme sur l’ensemble du pays aux lendemains
de la seconde guerre mondiale, des femmes et des hommes de tous horizons sont
venus combler les pénuries de main-d’œuvre. C’est en grande partie pour cette
raison que nombre de bortois portent le nom de leurs aïeux venus d’ailleurs.
À la fin des années 90 notre ville a pu s’enorgueillir de
recevoir également des réfugiés fuyant la guerre du Kosovo.
Par bonheur nous sommes toutes et tous filles et fils
d’immigrés.
Mais malheureusement Bort n’a pas été candidate pour faire
partie des villes accueillantes lors des derniers flux migratoires, cela
restera une tâche dans notre histoire. J’ose espérer que l’on n’ait pas cédé à
un médiocre calcul électoral et à la montée du fascisme, notre devoir
d’hospitalité.
La crise de l’accueil des migrants est avant tout une crise
des valeurs mises à mal par les politiques nationales et européennes qui
empêchent, coûte que coûte, les arrivées en Europe de personnes ayant fui leur
pays. Celles-ci sont pourtant inéluctables en raison des conflits, de la
pauvreté et du changement climatique. Elles sont inhérentes au droit à la
mobilité.
À Bort-Les-Orgues, comme dans toutes les petites communes
avec un fort déclin démographique rapide, nous subissons gravement le départ
des plus jeunes, des plus diplômés, des métiers du savoir et par extension des
métiers du savoir-faire. Nous souffrons d’un manque de diversité(s) à tous les
niveaux.
Lorsqu’une ville est « tenue » peu ou prou par les
mêmes personnes depuis 40 ans, on atteint une situation de sclérose dramatique.
Ou pour le dire autrement, la population rumine un passé qui n’a plus cours,
elle radote, elle se tourne sur elle-même entretenant disputes, rumeurs, procès
d’intention et autres petitesses médiocres. La faillite intellectuelle est
criante, elle hurle à un renouvellement de population urgent et vital.
En l’état, nos entreprises, nos artisans, nos commerces sont
voués à disparaître si il n’y a ni critique, ni émulation et ni apports
culturels, venant de l’extérieur.
Prenons exemple proche de nous en citant la Creuse où de
nombreuses communes ont su faire venir de jeunes diplômés en les aidant à être libres
d’initiatives avec une conscience sociale et écologique, mais aussi en leur
permettant de faire preuve de solidarité.
Ce qui est l’exact opposé du libéralisme.
Lors d’une interview à la radio municipale officielle,
madame le maire exprimait le souhait que Bort soit en capacité d’accueillir les
flux de néo-ruraux lorsque ceux-ci auront compris la nécessité du « retour
à la terre »… Il va sans dire qu’avec les politiques actuelles
(sociales-démocrates, libérales, ou pire d’extrême droite) qui détruisent, sur
le plan national, tous nos services publics avec une idéologie économique qui
ne fonctionne nulle part dans le monde, cela restera un vœu pieu. Seules les
grandes métropoles seront privilégiées, n’en doutez pas. Sans ruptures
majeures, nous sommes condamnés à définitivement subir le désert médical, le
désert culturel et intellectuel, le désert d’emplois, des difficultés d’accès à
tous les réseaux fondamentaux et
in fine à être transformé en réserves… ou mangés au profit du capital jusqu’à
l’os, puisque la macronie va même jusqu’à privatiser l’office national des
forêts !
Dans ce contexte il est impératif de penser autrement et
d’élaborer une stratégie qui consiste à s’organiser en assemblées locales en
vue de contester à l’État central ses attributions et à se fédérer pour
construire les solidarités qui permettront aux futures communes d’exister.
L’exemple du confédéralisme démocratique devrait nous inspirer, les concepts
clés de ce mouvement sont le
socialisme (au sens premier du terme, pas à la sauce Hollande ou Gluksmann),
l'écologie et le féminisme. Il se décline comme suit : « Les
décisions se prennent en assemblées populaires de quartier ou de village avec tous
les habitants. Un conseil communal, composé de délégués strictement
mandatés et révocables à tout moment, est chargé de l’administration.
Autonome et écologique, la commune tend à l’autosuffisance, c’est-à-dire
à utiliser les richesses humaines et naturelles de son territoire de manière
rationnelle. L’exploitation des biens communs sera raisonnable, les activités
industrielles non polluantes et l’agriculture biologique. Le travail doit être,
dans la mesure du possible, épanouissant et de courte durée pour permettre la
participation à la vie politique. Autosuffisante, la commune n’est pas autarcique,
elle échange et s’associe avec d’autres communes pour assurer les besoins
collectifs ou réaliser les projets intercommunaux. Dans un cadre fédéral
souple, adapté au sujet traité, chaque commune conserve son autonomie ».
Je ne doute pas un seul instant que la future majorité soit
en capacité de faire preuve d’autant d’audaces…
Sauf que, avant même les élections, il semblerait que la
démocratie à Bort-Les-Orgues ne puisse s’exprimer puisqu’au moment où j’écris
ces lignes, monsieur Zolio serait élu faute d’adversité.
Nous voilà donc réduits à subir, une fois de plus, à avoir
des élus et une politique que nous n’avons pas choisis, en serrant les fesses
pour que la casse soit limitée.
Bien sûr j’imagine aisément la difficulté à réunir une liste
paritaire de 23 personnes, mais si nous en sommes là c’est bien faute d’avoir
inlassablement détourné les citoyens du fait et de la conscience politique.
Aujourd’hui pour beaucoup s’engager rime avec corvée. Les destinées
individuelles primant sur le bien être collectif.
Quoi qu’il en soit, je ne peux qu’espérer un sursaut
in-extremis pour qu’une liste clairement identifiée comme étant sociale et
écologique voit le jour. Ces élections méritent au moins un débat politique.
Pour l’instant nous avons seulement un candidat et pas encore de programme…
Mais il s’agit peut-être d’un effet de mode macronien de ne formuler un
programme qu’au dernier moment, limitant ainsi la durée du débat et la
contestation éventuelle... Il est fort à parier qu’avec une seconde liste ce programme
serait déjà sur la table, mais l’assurance d’une victoire sans combat
l’aurait-il fait passer au second plan ?
Bort a besoin d’une ambition immense, colossale. Que la
jeunesse prenne les destinées de la cité en main. Que l’on renvoie aux
oubliettes une politique à la papa dégoulinant de bons sentiments mais qui
s’invalide chaque jour un peu plus.
Faisons de la
gare de Bort-les-Orgues le centre du monde et la périphérie de rien, pour
paraphraser Dali.
Et si je cite la gare c’est évidemment par provocation (une
fois de plus) pour rappeler à tous que la grande ligne Paris-Béziers passant
dans notre vallée à été coupée suite à la construction du barrage, sans
contreparties.
Mais en attendant et sans imaginer qu’un municipalisme
libertaire puisse advenir, on est tout de même en droit de formuler quelques
questions au futur maire, et pour ma part j’aimerais savoir :
-
Quid des rapports d’une ville limitrophe comme Bort, avec la
nouvelle grande région qui nous invite d’avantage à nous tourner vers Bayonne
qu’avec nos voisins du Cantal et du Puy de Dôme ?
-
Quid de nos rapports avec une intercommunalité qui ne
correspond pas à notre bassin de vie qui est d’avantage tourner sur le
Cantal ?
-
Quid des absurdités inhérentes aux 2 questions ci-dessus
(transports scolaires, réseaux en tout genre, emplois partagés, économie
d’échelle etc…) ?
-
Quelle position aura la nouvelle majorité sur l’opportunité de
la ville à faire acte de préemption ou de mise en gérance municipale lorsque la
nécessité se fera sentir ? À titre d’exemple, serez-vous capables de
convaincre le gestionnaire de Carrefour à remettre en cause son profit
personnel en renonçant à son rayon presse au profit de la collectivité en
ouvrant une librairie sous gestion de la ville (un triste modèle de la
prédation sans limites du capital au détriment du sens commun) ? Serez-vous en
mesure de permettre l’ouverture d’une épicerie de proximité en centre ville (le
cas de Grains De Sel sur la commune de Mestes est une réussite) ?
-
Quid du mal-être exponentiel des bortois qui fait que la
consommation d’alcool et des drogues atteint des seuils qui explosent la
moyenne nationale, notamment chez les jeunes ? Prônez vous dans ce domaine
seulement des solutions répressives ? Ce sujet est-il tabou au point que la
question ne soit que trop rarement évoquée ?
-
Quid du désert médical dans lequel s’installe peu à peu la
ville ? Aujourd’hui il n’y a
pas assez de généralistes, pas d’ophtalmologue, pas de psychologue ni de
psychiatre, pas d’oto-rhino-laryngologiste etc… Dans le même ordre d’idée quid
de l’accueil de nos seniors dans des conditions décentes et leur maintien à
domicile dans ces mêmes conditions ?
-
Quid de nos jeunes (ou moins jeunes) diplômés et hautement
diplômés voulant rester sur notre commune mais à qui l’on ne permet pas de le
faire ? Les invitez vous à renoncer ?
-
Quid de la nécessité de fédérer les ouvrières et les ouvriers
bortois afin de défendre leurs droits et leurs points de vue ?
-
Quid d’une démocratie plus directe ?
-
Quid d’une réflexion et d’actes concrets pour accroître la
capacité de la ville à produire localement son alimentation et à être
d’avantage sensible de manière active à cette problématique? Là aussi de beaux
exemples existent.
-
Quid de la politique culturelle qui jusqu’à présent se limite
essentiellement à des propositions locales ou de faibles niveaux ?
-
Quid de la mise en œuvre de festivités qui soient d’avantage à
but populaire, solidaires et fraternelles plutôt qu’à la consommation, aux manèges ou à la promotion de
Disney ? Sans chercher midi à quatorze heure, l’histoire de Bort est riche
en solutions simples, faut-il encore s’y pencher.
-
Quid des futurs équipements ? Permettront-ils à la fois
de compléter l’offre touristique, mais aussi et surtout d’être accessible toute
l’année au plus grand nombre ?
-
Quid de la délibération du 30 mars 2012 adoptée par le conseil
municipal ? Quels rapports envisagez vous avec EDF et l’Etat à ce
sujet ?
- Quid
du bilan écologique du barrage ?
- Quid
de la vie lacustre potentielle, encore une fois pour le plus grand nombre et
sur toute l‘année, sur les rives de notre belle étendue d’eau ?
-
Comment impliquer activement nos collégiens et lycéens à la
vie de la cité (autrement qu’avec la tarte à la crème d’un conseil municipal de
jeunes) ?
-
Quid des arguments qui inciteraient à vivre au cœur de Bort
plutôt qu’en périphérie ?
- Quels
moyens allez vous mettre en œuvre pour faire de Bort la capitale innovante
technologiquement et culturellement du Massif-Central ?
-
Nota bene : Afin
d’anticiper les probables reproches qui m’accuseront d’avoir la critique aisée
sans agir ou d’être discourtois, je répondrai simplement que cette lettre
ouverte est déjà une forme d’engagement avec les moyens réduits qui sont les
miens. Et je me permettrai de citer Freud :
- « Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une
pierre est le fondateur de la civilisation. » Je rétorquerais néanmoins qu'il est encore souhaitable de jeter quelques pierres lorsque "La plus grande des bassesses est d'insulter les plus malheureux." pour rebondir sur cette citation de Jean-François Marmontel.
À ceux qui ne piperont mots, je leur dis simplement que
l’abstention est louable, et que je viendrai gonfler leurs rangs le jour des
élections municipales dans le cas de figure où une seule liste serait présente.
Je reste bien sûr particulièrement attentif aux
commentaires, interpellations ou remarques éventuelles.
Jean-Philippe rispal
* http://www.hurgon.fr/bulletin_municipal/n_27_juin_2012.pdf
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